Il est l'auteur du premier ouvrage conçu et imprimé en français sur l'art du combat à l'épée,
ancêtre de l'escrime moderne, dont l'usage était destiné au duel.
De son auteur, on sait peu de chose, si ce n'est l'étiquette qu'il se donne lui-même de « gentilhomme provençal » ;
il a certainement vécu à Paris proche de la Cour (il prétend avoir tiré avec le roi et le duc de Guise !)
et du milieu des lettres et de l'édition (comme le prouvent les nombreuses épîtres dédicatoires du seul
et unique livre qu'on lui connait).
Le traité d'Henry de Saint-Didier est novateur sur bien des points, tant dans l'organisation pédagogique,
que didactique comme le souligne clairement Sydney Anglo : il s'agit du premier traité ne s'adressant qu'à l'épée seule,
un des premiers à présenter des dégainements, à utiliser des schémas pour décrire le positionnement des pieds, etc.
Publié à Paris en 1573, l'ouvrage de Henry de Saint Didier a pour titre complet : Traicté contenant les secrets
du premier livre sur l’espée seule, mère de toutes armes, qui sont espée dague, cappe, targue, bouclier, rondelle,
l’espée deux mains & deux espées, avec ses pourtraictures, ayans les armes au poing por se deffendre & offencer
à un mesme temps des coups qu’on peut tirer, tant en assillant qu’en deffendent, fort utile & profitable por
adextrer la noblesse, & suposts de Mars: redigé par art, ordre & practique. Composé par Henry de Sainct Didier Gentilhomme Prouençal.
Il est illustré de 69 gravures sur bois, parmi lesquels deux portraits du roi Charles IX et de l'auteur.
Le capitaine Peloquin (XVIe siècle) - Epée et dague
Le cabinet d’escrime est un manuscrit conservé à la Bibliothèque royal de La Haye.
Il a été écrit par I. La Haye, expliquant l’escrime du Capitaine Péloquin,
et a été offert à Maurice de Nassau au début du 17ème siècle.
Le capitaine Péloquin aurait été l’un des quatre premiers maîtres d’escrime de France
et aurait enseigné l’escrime à Henri de Navarre (futur Henri IV, roi de France).
Ce document est exceptionnel car il constitue un des rares témoignages de l’escrime française
du 16ème siècle (Péloquin ayant enseigné fin 16ème et étant mort au début du 17ème).
Il n’a que pour seul équivalent le traité d’Henri de Saint-Didier de 1573.
Le système de notation des mouvements présenté dans les planches est tout à fait original.